Remboursements aux donateurs: Pablo Rodriguez porte plainte à l’UPAC

La Presse Canadienne | 16 décembre 2025 | 13:49
Le chef du Parti libéral du Québec, Pablo Rodriguez, tient une conférence de presse à l'Assemblée nationale le 12 décembre 2025. LA PRESSE CANADIENNE/Jacques Boissinot

Le chef du Parti libéral du Québec (PLQ), Pablo Rodriguez, assure qu’il n’était pas au courant des pratiques de financement potentiellement illégales qui auraient eu lieu pendant sa course à la chefferie.

Mardi, «Le Journal de Montréal» a allégué qu’une vingtaine de donateurs se seraient fait rembourser leurs contributions à coups de 500 $ lors d’une soirée de financement chez un homme d’affaires montréalais.

Or, selon la Loi électorale, «toute contribution doit être versée volontairement, sans compensation ni contrepartie, et elle ne peut faire l’objet d’un quelconque remboursement».

«Pablo était présent à l’événement, (…) mais ni lui ni son équipe de campagne n’avaient la moindre connaissance de remboursements effectués à des participants ou donateurs», a déclaré l’équipe du chef libéral, mardi.

«Ce n’est qu’à la suite d’indices transmis par une journaliste et à partir de l’agenda de M. Rodriguez que nous avons pu identifier la personne concernée. 

«Lorsqu’elle a été confrontée, celle-ci a reconnu avoir remboursé (…) certains de ses propres employés qui n’avaient pas les moyens financiers de participer à l’événement», a-t-on indiqué.

Un geste «inacceptable», estime l’équipe de Pablo Rodriguez, qui a mandaté un avocat afin qu’il dépose une dénonciation à l’Unité permanente anticorruption (UPAC) et au Directeur général des élections.

«Ce geste est (…) contraire à l’éthique et aux règles en vigueur et n’a jamais fait partie des pratiques de la campagne. Il a été posé sans autorisation, (…) à l’insu complet de Pablo Rodriguez. 

«La campagne de Pablo Rodriguez n’a jamais toléré, encouragé ou organisé de telles pratiques», insiste-t-on dans le communiqué publié mardi.

Le chef libéral est dans l’eau chaude depuis la mi-novembre, alors que plusieurs allégations sont sorties dans les médias concernant sa campagne à la direction. 

L’UPAC a ouvert une enquête la semaine dernière.

M. Rodriguez a toujours plaidé son innocence, promettant de rester en poste et de se battre, même si la pression monte et les appels à sa démission se sont multipliés dans les derniers jours.