Les Producteurs acéricoles du Québec en colère contre le ministère des Forêts

fbrousseau | 1 décembre 2025 | 10:44
(Photo Producteurs et productrices acéricoles du Québec)

Les Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ) ont dénoncé, lors de leur assemblée générale annuelle, la remise en cause, par le ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF), de l’entente de principe intervenue au printemps dernier qui prévoyait la mise en production acéricole de 50 000 nouveaux hectares en forêt publique. Ils se disent en colère et avertissent le gouvernement qu’ils « ne reculeront pas ».

Pour Luc Goulet, président des PPAQ, refuser d’octroyer les 2000 hectares de forêt publique promis pour le Bas-Saint-Laurent et menacer de déchirer l’entente de principe survenue au printemps dernier serait « une déclaration de guerre envers la production de sirop d’érable ».

« Je lance un avertissement au ministre responsable, Jean-François Simard : nous ne reculerons pas. Vous devez respecter l’entente de principe dans son intégralité. »

Luc Goulet, président des PPAQ.

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Rappelons que les PPAQ et le MRNF étaient arrivés à une entente de principe le 22 mai dernier, dans laquelle il était convenu d’octroyer 50 000 hectares pour la production acéricole pour les vingt prochaines années. Pour le Bas-Saint-Laurent, 2000 nouveaux hectares avaient été réservés pour des projets à moyen terme.

Finalement, seulement 1000 hectares seront octroyés au Bas-Saint-Laurent. Les acériculteurs estiment des pertes d’environ 215 000 entailles et d’investissements de l’ordre de 21,5 M$.

Suite à une importante manifestation qui a eu lieu à Rivière-du-Loup, la semaine dernière, le MRNF a durci sa position et laisserait désormais planer la menace de mettre fin à l’entente de principe. Selon les PPAQ, le ministère laisserait également courir la rumeur d’une remise en question de son engagement financier pour la Chaire de recherche en acériculture et en aménagement des érablières de l’Université Laval.

« Le ministère impose des représailles aux producteurs qui dénoncent la réduction des hectares promis au Bas-Saint-Laurent », déplore M. Goulet. Il affirme que des projets de recherche de la Chaire en acériculture sont désormais menacés et que l’incertitude nuit à tous les partenaires.